Parler en public : mes 10 recommandations

Après une vingtaine d’années à rédiger des allocutions et coacher des gens pour la prise de parole en public, tant des hommes d’affaires, des entrepreneurs, des professionnels que des politiciens, voici ce qui me semble le plus pertinent pour réussir ces moments qui donnent une valeur ajoutée à sa propre marque personnelle.
1. PRENDRE LES REPÈRES
C’est confirmé ? Vous devez prendre la parole ? Il y a des questions à poser : qui est le public, le nombre de personnes, la raison de leur présence, leurs horizons professionnels et le temps que vous disposez. Il est aussi important de connaître le lieu de présentation, la dimension de la salle, le style de scène, les équipements techniques disponibles (type de micro, écran, laptop, etc.) et la présence ou non de médias.
2. CHOISIR UN THÈME
Plusieurs études l’ont démontré : 7 % de la communication est verbale (les mots), 38 % est vocale (intonation et son de la voix) et 55 % est visuelle (expressions du visage et langage du corps). Il est ainsi préférable de n’avoir qu’un seul message à communiquer puisque peu de personnes, malheureusement, ne se souviendront de vos paroles. Le choix d’un thème, qui rejoint et intéressera le public, peut ainsi faciliter la présentation. Par exemple, la fierté, l’engagement, l’innovation, la croissance, etc.
3. RACONTER UNE HISTOIRE
Les gens adorent les histoires, surtout celles où ils se sentent plus complices ou intimes avec le présentateur. Elles illustrent mieux les messages et attirent l’attention. Une anecdote en début et fin de présentation peut également marquer davantage votre auditoire. Par exemple, un lien personnel avec le domaine de votre public, une statistique, une question, une intervention directe avec les gens. La cible de toute présentation : être simple et ne pas dépasser 10 minutes (si ce n’est pas une conférence). Idéalement entre 5 à 7 minutes, pour laisser place aux échanges et aux questions.
4. ÉVITER DE LIRE UN TEXTE
Livrer un message sans aucune note est la présentation idéale. Mais comme les Barack Obama ne courent par les rues, il est préférable d’avoir de petites fiches sur lesquelles seront inscrits des mots clés. En évitant de lire un texte, le cœur se fait davantage sentir dans le message et le contact avec les yeux est constant, ce qu’apprécie un public.
5. ORGANISER LE TEXTE EN CAS D’ALLOCUTION
Les phrases et les paragraphes doivent être les plus courts possible pour vous aider à respirer et prendre contact visuellement avec le public. La police sélectionnée doit être aussi claire que celle que vous lisez présentement. Quant à la taille de la police, elle doit être d’au moins 14. Pour aider à savoir quand regarder la salle afin d’appuyer un mot, intégrer un élément visuel dans le texte pour vous le rappeler.
6. PRATIQUER
Non pas dans votre tête ni devant un miroir (trop intimidant !), mais à voix haute et devant au moins une personne. Il sera alors possible de mieux identifier votre rythme de lecture et vos « béquilles », c’est-à-dire ces mots qui peuvent revenir trop souvent, comme « Eeeee… », « Alors », « Bien sûr », etc. Combien de temps pratiquer ? C’est selon chaque cas. En moyenne, prévoir au moins 3 heures de pratique pour 10 minutes d’allocution. Plus on maîtrise un sujet, plus l’énergie est positive et l’aisance visible. Si on peut vous filmer, c’est la meilleure solution pour s’améliorer.
7. IDENTIFIER DES VISAGES SYMPATHIQUES
Échanger avec les participants dans la salle avant la prise de parole est idéal. Il peut être ainsi aidant d’arriver plus tôt. En faisant connaissance avec quelques personnes sympathiques, elles pourront être celles sur qui votre regard se dirigera pendant la présentation. En ayant l’impression de parler à des gens et non une foule, la nervosité diminue. Dans tous les cas, éviter de survoler la salle du regard de gauche à droite, ce qui peut passer pour superficiel.
8. RELAXER ET RESPIRER
Avant d’être sur la scène, il faut visualiser et se voir livrer avec succès sa présentation. Et surtout respirer. En comptant jusqu’à 8 pour une inspiration qui gonfle le ventre et non la poitrine, puis encore 8 pour une expiration, en vidant l’air du ventre. La nervosité ne disparaîtra pas, mais elle sera mieux contrôlée pour en faire une énergie positive, comme la passion et l’émotion. On vous sentira crédible, ouvert et heureux d’être présent. En cas de nervosité, lancer des phrases qui rendent sympathique, comme : « De toute évidence, le sujet me passionne ! », « Vous me pardonnerez ma passion, qui prend un peu le dessus parfois ! ».
9. PRENDRE SON TEMPS
Une voix chevrotante, peu audible et une élocution rapide démontrent de la nervosité. L’auditoire pourrait alors avoir de l’empathie, mais vous perdrez en crédibilité. Il est important de bien articuler et de travailler sa voix ainsi que sa respiration pour refléter confiance et assurance. C’est ce qui aidera à prendre son temps. Si vous croyez parler trop lentement pendant une présentation, c’est qu’il s’agit souvent du bon rythme. Prévoyez 2 secondes d’arrêt entre la plupart des phrases si vous lisez un texte. Un petit truc : rentrer le ventre fait ralentir la respiration et calme la voix.
10. PENSER POSTURE
La position du corps en dit long sur une personne. Debout derrière un podium, assis ou en train de marcher sur la scène, la posture parle fort. Un dos et une tête droite, les pieds bien alignés et des mains visibles qui ne jouent pas avec un objet sont des signes de contrôle et d’assurance. Le regard est aussi un outil puissant : il faut environ 3 secondes pour un contact visuel afin qu’il soit considéré ouvert et franc.
Bonne présentation !
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